Il vise également à supprimer l'article 2. Comme nous l'avons dit hier soir, nous considérons que le Parlement doit donner régulièrement son avis – le faire tous les mois nous semblerait pertinent – sur l'application d'un état d'exception particulièrement attentatoire aux libertés.
Le régime transitoire que vous souhaitez proroger par le présent article est de fait une sorte de sous-état d'urgence sanitaire, qui permet au Gouvernement de restreindre fortement certaines libertés fondamentales de nos compatriotes.
La séance d'aujourd'hui montre bien que le Parlement peut tout à fait siéger mensuellement pour voter l'état d'urgence sanitaire, si la situation l'exige.
Par ailleurs, dire que la communication du Gouvernement a été erratique depuis le début de la crise sanitaire est un euphémisme ; nous en avons encore eu hier l'illustration. Or nos concitoyens ont besoin d'une vision claire de la situation, afin de connaître clairement leurs droits et leurs devoirs en ces temps de pandémie. Ils ont aussi besoin, pour accepter les mesures prises – permettez-moi de vous le rappeler – , de savoir que leurs représentants effectuent un contrôle démocratique.
Le régime transitoire proposé n'est pas de nature à clarifier les choses ni à rassurer les Français.