Monsieur le président, mes arguments vaudront aussi par anticipation pour mon amendement no 107 qui sera appelé dans la discussion commune. Ils vont en effet dans le même sens et préconisent de mettre fin à l'état d'urgence sanitaire – et à la possibilité de le proroger – dès le 10 janvier 2021, pour ce qui concerne l'amendement de Mme Lorho, et au 31 janvier, pour ce qui concerne le mien. Ses conséquences sur notre économie, mais aussi sur nos droits et nos libertés, rendent en effet abusive une telle prorogation jusqu'au 1er avril 2021, sans que nous disposions de données précises. Cette date semble avoir été déterminée tout à fait au hasard par le Gouvernement.
Par ailleurs, alors que la presse évoque une possible troisième vague ou même une quatrième vague, le Parlement refuse expressément d'être dépossédé de ses prérogatives, notamment celle de contrôler l'action du Gouvernement, sur une période aussi longue, qui durerait six mois, six longs mois.
En outre, la gestion actuelle de la crise sanitaire démontre l'incapacité du Gouvernement à prendre seul les bonnes décisions pour notre pays. Il est donc absolument nécessaire de laisser le Parlement jouer son rôle plein et entier, comme il le fait d'ailleurs aujourd'hui, afin de rétablir un état de droit commun qui serait respectueux de nos principes démocratiques.