Monsieur le Premier ministre, notre pays est à nouveau confiné pour tenter d'enrayer une épidémie qui met sous pression notre système hospitalier. Cette mesure, destinée à freiner les contaminations, ne doit pas nous faire oublier les considérables dégâts sociaux et économiques qu'elle engendre.
Vos dispositifs de soutien sont insuffisants pour juguler le chômage, la pauvreté, les inégalités sociales. Nous refusons un confinement libéral doux pour les puissants, dur pour les petits.
La solidarité doit s'exprimer envers toutes les victimes de cette crise sanitaire, en faisant davantage pour le million de personnes pauvres supplémentaires – en particulier pour les jeunes précaires et les étudiants – , pour les milliers de travailleurs qui vont perdre leur emploi, pour les salariés en chômage partiel qui perdent 16 % de leur salaire, pour les petits commerçants et les indépendants qui subissent de plein fouet le confinement.
Chaque mesure de restriction prise dans le cadre de la gestion sanitaire doit être conditionnée à de puissantes mesures d'accompagnement social et économique. À défaut, ce sont les Français, notamment les plus modestes, qui en paieront le prix.
Pour éviter cela, allez-vous retirer votre réforme de l'assurance chômage qui conduit à diminuer les allocations des privés d'emploi ?