C'est un amendement de repli qui vise à limiter la sous-traitance à un seul niveau. J'ai dit tout à l'heure à quel point la sous-traitance était injustifiée dans ce secteur d'activité de main-d'oeuvre, et Elsa Faucillon a eu raison de dresser un parallèle avec le ménage pour les femmes, la sécurité étant souvent un métier d'homme. L'acceptation de la sous-traitance n'est que l'acceptation de l'organisation d'un esclavage généralisé, d'un travail au noir généralisé.
Quand un marché se négocie en moyenne à 25 euros de l'heure, le premier niveau de sous-traitance se négocie à 14 ou 15 euros. Forcément, puisqu'il est impossible de proposer un salaire net déclaré, des centaines et des milliers de personnes sont payées de la main à la main ou doivent accepter que soit déclarée la moitié du travail réellement effectué. C'est l'organisation de la précarité. Que certains veuillent faire de l'argent facile sur la misère humaine, c'est une chose, mais qu'ici, nous ne soyons pas conscients de cette réalité, que l'on entérine l'organisation d'un esclavage généralisé dans ces métiers, cela ne me paraît pas acceptable.