Depuis le début de l'examen du texte, j'interviens pour tenter de préserver l'équilibre entre des préoccupations légitimes. En ce qui concerne l'article 23, je trouve que, pour une fois, ce travail, qui demande de la précision, a été fait. Il n'est pas proposé de réintroduire des peines planchers, ce qui irait à l'encontre du principe d'individualisation des peines. Il s'agit de remettre en cause non pas les réductions de peine pour bonne conduite ou autre, mais les réductions automatiques de peine.
À la différence de M. Saulignac, avec lequel j'ai pourtant souvent été d'accord depuis le début de la soirée, je pense que cela aura un effet dissuasif, à tout le moins sur certaines personnes – d'autres agresseront de toute façon les forces de l'ordre, quelles que soient les réductions de peine applicables. En tout cas, cela enverra selon moi un signal fort, dont nous avons besoin. Ce n'est pas de la com', ni une disposition inefficiente. C'est une mesure intéressante, qui permet de continuer à individualiser les peines.