Vos propos sont cohérents et logiques, monsieur le secrétaire d'État… Je reprendrai les trois points de votre argumentation.
Premier point, vous invoquez le respect de la parole donnée lors de l'examen du projet de loi bioéthique. Dont acte. Nous voyons bien le genre de parole et le type de débat dans lesquels vous vous situez : vous donnez une réponse sociétale, et non une réponse juridique. Vous arguez de l'égalité des droits : c'est un point de vue parfaitement défendable et honorable, mais, dès lors, qu'en est-il des droits de l'enfant ? Vous valorisez l'égalité des adultes ; or l'adoption, ce n'est pas reconnaître des droits à des parents, c'est donner des parents à un enfant : le processus est très différent.
Deuxième point, vous évoquez l'égalité des couples. Pour ma part, je n'entre pas dans les choix affectifs – ou autres – des couples : peu m'importe que les parents soient hétérosexuels ou homosexuels. Cependant, vous commettez une très grave erreur, qui ne tient pas sur le plan juridique, en postulant une égalité entre les couples mariés, pacsés et en concubinage. Évidemment que non ! Cette explication ne tient pas la route.