Vous savez bien, monsieur le secrétaire d'État, que la pédagogie est l'art de la répétition. Nous déplorons en effet la logorrhée législative, mais aussi, comme le Conseil d'État dans son rapport de 1992, la logorrhée réglementaire, que nous constatons particulièrement en ce moment. N'oubliez pas ce point important : nous sommes sous la Ve République et nous cotisons régulièrement ici pour savoir que la production réglementaire est, en réalité, largement plus abondante que la production législative.
Revenons à l'intérêt supérieur de l'enfant, aux besoins spécifiques de l'enfant et au fait que l'adoption soit une institution protectrice des droits de l'enfant. Pourquoi, alors qu'il nous faut réaffirmer que c'est bien l'enfant qui est ici au coeur de nos dispositifs, évacuez-vous ce qui pourrait permettre de mieux comprendre et d'être plus certain que c'est bien l'intérêt de l'enfant que vous mettez en avant ? En effet, ce qui est en train de s'opérer ce soir dans ce débat est une petite révolution : depuis un siècle, comme le soulignait tout à l'heure Patrick Hetzel, cette institution est au service de l'enfant.