Cet amendement est intéressant, car il exprime un acharnement à supprimer les mots de « père » et « mère », comme si c'étaient des gros mots. Mille excuses, mais, ne vous en déplaise, un père ou une mère correspondent à des qualités différentes, en fonction du sexe des personnes. L'altérité et la complémentarité sexuelles sont des réalités et le fait de vouloir les évacuer, dans la suite logique de tous les débats que nous avons eus depuis 2013, montre bien de quelle idéologie vous êtes porteurs.
Nous nous opposons donc fermement à l'adoption de cet amendement et nous allons voir si c'est, à l'intérieur de la majorité, l'aile militante et radicale qui l'emporte, celle qui veut tout changer et tout casser dans notre droit de la famille, ou si, au contraire, on continue d'inscrire ce droit sur les socles qui l'ont fondé, en le faisant évoluer, mais en reconnaissant que les mots de « père » et « mère » ont un sens. Je pourrais évidemment évoquer, comme vous, le niveau affectif et parler d'amour, mais je m'en tiens au niveau juridique : les mots dont nous parlons ont un sens, qu'il faut conserver.