Vous me permettrez d'employer l'expression française, monsieur le secrétaire d'État, qui montre que la question se pose de savoir les intérêts de qui on va privilégier entre les enfants destinés à être adoptés et les parents qui souhaitent adopter. Entre deux intérêts légitimes – il ne s'agit pas de porter un jugement de valeur – , l'idée est ici de faire en sorte que l'intérêt de l'enfant prévale. Le bien de l'un ou de l'autre, la vulnérabilité de l'un ou de l'autre peuvent entrer en conflit ; or, à considérer le projet parental comme l'alpha et l'oméga, on risque de ne pas faire prévaloir l'intérêt de l'enfant, qui doit primer sur tout autre.