Je vous remercie de votre réponse.
Monsieur le garde des sceaux, je ne vous en veux pas d'avoir oublié mon nom. Rassurez-vous, vous n'êtes pas le seul : bien que je siège ici depuis bientôt vingt ans, beaucoup l'ont oublié – et pas seulement dans la sphère politique, c'est pratiquement le cas partout. D'ailleurs, craignant que M. le président ne l'oublie à son tour dans quelques instants, je vais tâcher d'anticiper une réponse que vous pourriez me faire.
La dernière fois que le peuple français a été interrogé à propos de l'Union européenne, il a voté « non » à 53 %. Depuis lors, il n'a plus été consulté. Vous pourriez me répondre, et vous auriez en partie raison, que M. le Président de la République a été élu sur un programme très européen et qu'il est en droit, dès lors, de nous soumettre le présent projet de loi. Cependant, il a aussi été élu pour son côté très humaniste ou humain. Il pourrait donc nous proposer la création d'un parquet mondial.