L'amendement no 103 vise à supprimer l'ensemble des dispositifs qui permettront au procureur européen, qui ne sera pas soumis à la Constitution française, d'appliquer des mesures privatives de libertés. Comme cela a été dit lors de l'examen des amendements de suppression de cet article, la justice est une fonction régalienne et souveraine, ce qui apparaît de manière particulièrement concrète lorsqu'elle prive des hommes de liberté.
Aux termes de l'article 66 de la Constitution, « l'autorité judiciaire » – française, cela va de soi – est la « gardienne de la liberté individuelle » en France. Ainsi, aucune institution supranationale – en l'espèce, le procureur européen – ne devrait pouvoir s'imposer à l'autorité judiciaire française et donc décider seule de mesures privatives de liberté, le juge des libertés et de la détention n'intervenant qu'après.