Or la délinquance des mineurs est un fléau qui démoralise nos compatriotes et nos forces de l'ordre. Comment ne pas le comprendre quand, bien souvent, à peine l'agression, le vol ou la dégradation commis, elles peuvent retrouver son auteur au coin de la rue et même parfois en train de les narguer. Sur ce point, je ne me fais pas trop d'illusions, le code pénal, qu'il concerne les mineurs ou les majeurs, reste une boîte à outils dont on peut faire ce que l'on veut, y compris ne pas l'utiliser, comme c'est malheureusement souvent le cas. L'essentiel n'est en effet pas tant dans le texte que dans le choix politique presque assumé de rendre les dispositions concernées inopérantes par défaut d'instruction. Or je crains qu'à presque tous les niveaux, du garde des sceaux à la direction de la protection judiciaire de la jeunesse, en passant par les juges pour enfants, la culture antipénale voire de l'excuse soit encore la norme ; …