Simplement, vous savez qu'on peut faire dire à peu près ce que l'on veut aux chiffres et qu'une baisse des condamnations n'est pas forcément synonyme d'une baisse de la délinquance. Si la judiciarisation des mineurs n'a pas débouché sur davantage de condamnations, c'est aussi parce que, ces derniers temps, la justice a développé et employé de plus en plus fréquemment des alternatives aux poursuites. Peut-être cette précision est-elle de nature à mettre tout le monde d'accord : on peut interpréter les chiffres pour en déduire une augmentation, une baisse ou une stabilité de la délinquance, mais il y a une explication très logique à cela.