Madame Untermaier, on ne peut pas dire que ces lieux ne sont pas nimbés de bienveillance : cela, vous pouvez au moins me l'accorder. Au sein de la justice de notre pays, celle qui s'occupe des enfants est en général – et même toujours, devrais-je dire, si j'en crois les souvenirs que j'en ai – bienveillante.
Il ne faut pas avoir peur des mots. Je ne veux pas que l'on avance dans ce dossier en prenant des postures idéologiques qui nous feraient dire : « Mon Dieu ! Le pénal pour des enfants de moins de 13 ans, quelle hérésie ! » Non, pas du tout. Ça peut être utile. Priver de sanction pénale un enfant qui en a besoin serait, je me permets de le dire – pardonnez ma familiarité – , à côté de la plaque.
Ce qui nous guide, c'est l'intérêt de l'enfant. Or celui-ci passe parfois par une sanction pénale : le dire ne fait pas du garde des sceaux que je suis un ultra-répressif.