Ne serait-ce qu'en raison de la crise, qui modifie constamment la situation, je comprends très bien qu'il faille passer quelques minutes sur ce sujet, quand bien même nous en avons déjà débattu en première lecture et lors de l'examen du PLFR4. En dépit de ce que je viens d'entendre, l'État est évidemment au chevet du transport maritime français, une filière figurant sur la liste S1, connue de tous, qui bénéficie des exonérations de cotisations sociales faisant l'objet de cet article introduit par le Sénat, à la fois en PLFR3 et en loi de financement de la sécurité sociale, il y a quelques semaines.
Avec l'article 15 bis B, il est proposé de pérenniser l'exonération de cotisations sociales. Chacun conviendra que ce n'est pas acceptable en l'état, que nous ne pouvons pas faire bénéficier un secteur d'une exonération pérenne de ses cotisations sociales. En revanche, il faut continuer à l'aider ; sur ce point, je suis d'accord avec vous. C'est pourquoi l'État a mis 30 millions d'euros sur la table, dont 19 millions déjà prévus en PLFR4, auxquels viennent s'ajouter 117 millions d'euros de PGE – prêt garanti par l'État – , dont l'État couvre le risque à 90 %. Ainsi, l'État est au rendez-vous pour la filière, on ne peut pas dire qu'il la laisse tomber.
J'espère que vous comprenez que l'exonération pérenne de cotisations que vous appelez de vos voeux, en revanche, n'est pas envisageable, …