La fluidité des capitaux et des flux financiers nécessite que la fraude et les autres activités illégales qui portent atteinte aux intérêts financiers de l'Union soient combattues à l'échelle européenne.
La Commission européenne pointe régulièrement les chiffres de la criminalité financières, qu'ils soient relatifs à la fraude transnationale – laquelle fait perdre 50 milliards d'euros de recettes de TVA aux États membres – ou aux détournements de fonds européens, dont on estime qu'ils s'élèvent à 700 millions d'euros. Nos concitoyens attendent qu'une réponse active soit apportée pour mettre fin à ces dérives : nous devons leur prouver que l'Europe est une ouverture, mais qu'elle permet aussi la protection des intérêts financiers des États membres.
Ce texte est ensuite audacieux par ce qu'il apporte à la justice environnementale. Une fois le projet de loi promulgué, chaque cour d'appel de France sera dotée d'un tribunal spécialisé pour les cas d'atteinte à l'environnement. L'objectif, clair, est d'en finir avec la faible judiciarisation des dommages environnementaux. Considérant les engagements inédits pris dans le cadre de l'Accord de Paris, nous devons adapter notre arsenal juridique à ces nouveaux enjeux. Cette véritable innovation y contribue.