Intervention de Catherine Osson

Séance en hémicycle du mardi 12 janvier 2021 à 9h00
Questions orales sans débat — Dépistage de la covid-19 à roubaix

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCatherine Osson :

Les Françaises et les Français ont pris l'habitude des gestes barrières, et c'est tant mieux, de même qu'ils ont adopté, avec joie ou à regret, les tests PCR – Polymerase Chain Reaction – et antigéniques. La ville de Roubaix, dont je suis élue, fait partie de celles qui ont été sélectionnées par le Gouvernement pour participer à une expérimentation de dépistage massif qui a débuté hier. J'étais d'ailleurs sur place aux côtés du secrétaire d'État Laurent Pietraszewski.

« Dépister, tracer, isoler », si ce triptyque n'a évidemment pas vocation à apparaître sur les frontons de nos mairies, il est néanmoins devenu et sera encore cette année un maître mot de la stratégie adoptée par le Gouvernement. Je vous interrogerai sur le fond et la forme de cette expérimentation.

Sur la forme tout d'abord, l'année 2020 a montré l'impérieuse nécessité d'une coopération de chaque instant entre l'État, ses services déconcentrés et les acteurs locaux que sont les collectivités territoriales. Comment avez-vous organisé la coconstruction de l'expérimentation de testing massif, notamment à Roubaix ? Vous n'ignorez pas que ce territoire est, comme beaucoup, particulièrement touché par les difficultés. Au virus s'ajoutent entre autres les difficultés sociales. Beaucoup d'individus pourraient, pour cette raison, ne pas aller vers le dépistage qui – je parle sous votre contrôle – est uniquement facultatif. Comment s'assurer, particulièrement auprès des élus locaux, que tous les publics, notamment les plus vulnérables, pourront voire iront se faire dépister ?

Sur le fond, je m'attarderai sur le dernier mot du triptyque : isoler. Beaucoup de familles habitent dans des logements exigus où six à sept personnes cohabitent parfois dans deux ou trois pièces. Je vous pose donc une question concrète : comment s'organise l'isolement effectif pour ceux dont les conditions de vie matérielles ne permettent pas qu'il soit respecté ? Les services déconcentrés de l'État ont-ils prévu des dispositifs spécifiques, comme par exemple les hôtels solidaires auxquels on recourt à certains endroits ?

Aux oiseaux de mauvais augure qui voudraient nous voir échouer sur les tests, comme sur les vaccins d'ailleurs, nous avons montré que, plutôt que l'empressement, c'est la gradation, la planification et la responsabilité qui prévalent dès lors qu'il est question de la santé des Français.

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