Merci, tout d'abord, à nos collègues socialistes d'avoir inscrit ce sujet à notre ordre du jour. Il convient certes, dans un premier temps, de dresser un bilan en termes de mortalité, mais une étude exhaustive des causes de cette mortalité, d'origine multifactorielle est-elle en cours, au-delà des causes liées à l'âge du public accueilli et aux problèmes médicaux de ces personnes, ainsi qu'aux protocoles d'urgence qui ont été établis ?
Il faut en effet analyser la situation selon la nature des établissements, selon qu'ils sont publics ou privés – sans faire quelque procès que ce soit – , selon leur capacité, s'il s'agit de grandes ou de petites structures, et selon les différences de fonctionnement antérieures à la pandémie, les dispositifs de gouvernance, en lien avec les familles et les conseils de résidents. Il faut aussi s'interroger quant aux pathologies qu'ils ont à gérer – selon par exemple qu'il y ou non une unité Alzheimer – et, bien évidemment, quant aux mesures qui ont été effectivement adoptées et qui sont nécessairement différenciées sur le terrain.
Une telle enquête est-elle en cours et, si ce n'est pas le cas, avez-vous l'intention de l'engager ? Son utilité est incontestable car, s'il y a sans doute eu des trésors d'organisation et de gestion de cette crise, il y a sans doute eu aussi des semelles de plomb. En outre, les difficultés inhérentes à l'accueil d'un tel public vont perdurer – M. Isaac-Sibille a posé des questions pertinentes sur ce sujet, même si le bilan est à moduler.
Enfin, qu'en est-il véritablement des efforts à consentir d'urgence pour renforcer les personnels que j'appellerais les experts de la bienveillance envers l'esprit comme envers le corps, comme les psychologues ou les kinésithérapeutes ?