La stérilisation des chats pourrait sembler une question anecdotique à nos concitoyens qui regardent ces débats, mais elle est devenue urgente compte tenu de la croissance exponentielle de la population féline en France : celle-ci croît de près de 1 million d'individus supplémentaires tous les deux ans. Nous devons donc apporter des réponses à la hauteur des enjeux.
Je me permets de corriger l'estimation citée précédemment : ce sont non pas 75 millions mais 750 millions à 1 milliard d'oiseaux qui sont croqués chaque année par les chats domestiques, chats errants et autres chats harets. Et, au total, 3 milliards d'animaux ! Ces données sont disponibles, et je peux les transmettre à ceux qui les souhaitent. Il y a donc un risque pour les équilibres écologiques et la biodiversité. Quant à la stratégie de stérilisation des animaux, elle n'est pas aussi simple à déployer qu'on pourrait l'imaginer, comme le montrent les expériences menées, notamment dans certaines îles.
Aussi, je regrette que l'amendement d'Éric Diard tendant à créer un crédit d'impôt ait été déclaré irrecevable au titre de l'article 40 de la Constitution. Il importe d'instaurer une aide pour aller plus vite, plus haut, plus fort en matière de stérilisation.
Je souhaiterais à tout le moins que nous adoptions, dans une approche consensuelle, le sous-amendement no 503 du groupe La France insoumise, car tous les acteurs doivent être mobilisés. Il compléterait utilement l'amendement soutenu par M. le rapporteur général.