Mme Cazebonne a rappelé le grand risque auquel nous sommes confrontés. Rappelons les chiffres : on comptait, il y a environ vingt à vingt-cinq ans, 5 millions de chats dits de propriétaires, c'est-à-dire ceux qui ont une identification parce qu'ils appartiennent à une personne ; aujourd'hui, nous en comptons 15 millions ; nous en compterons, en 2030, 20 millions, sans compter tous les chats errants et les chats dits harets.
Cette croissance exponentielle, entre 400 000 et 500 000 chats dits de propriétaires supplémentaires par an, n'est pas supportable. À un moment donné, nous devons être conscients des conséquences. Un chat n'est pas un objet qui est posé dans la cuisine, c'est un être vivant. Tant mieux, puisqu'il nous apporte énormément de réconfort ! Or, à la garantie de son bien-être – et nous sommes là pour l'assurer – , correspond souvent le mal-être d'un autre animal. Ainsi faut-il produire des quantités très importantes de viande pour nourrir leur croissance exponentielle, en élevant et en abattant des vaches. Je le rappelle, d'ici une dizaine d'années, nous pourrions compter 5 millions de chats supplémentaires, lesquels devront être nourris à hauteur de leurs besoins, qui sont ceux de carnivores.
Nous devons adopter les deux mesures. Tout à l'heure, nous avons adopté celle relative à l'obligation de stérilisation des chats errants. L'amendement vise à imposer cette même obligation pour les chats dits de propriétaires. La rédaction comporte sans doute une erreur, en différenciant des chats dits d'espèces de ceux qui ne le seraient pas, qui pourrait être rectifiée par un sous-amendement du rapporteur général ou du ministre. Nous ne pouvons pas rejeter l'amendement, que je soutiens pleinement, et faire comme si de rien n'était et que le danger n'existait pas, alors qu'il existe effectivement.