Je vous ai écouté silencieusement, avec beaucoup de respect ; je vous demande d'en faire autant pour moi. Les éleveurs professionnels sont dans une autre démarche : leur philosophie est autre.
Ensuite, qui n'a pas fait l'expérience d'une visite d'animalerie avec son enfant, lequel découvre un petit chien derrière un plexiglas et le veut ? Comment lui résister ? Le risque réside dans cet effet coup de coeur, qui entraîne un achat impulsif aux conséquences néfastes. En effet, l'enfant promet toujours qu'il s'occupera de l'animal, qu'il le sortira, mais ce n'est pas ainsi que les choses se passent. Il faut donc lui dire non, mais tous les parents ne le font pas. C'est pourquoi nous devons être beaucoup plus vigilants : il est indispensable d'interdire la vente de chiens et de chats en animalerie.
Le rapporteur général a souligné que la plus grande chaîne d'animaleries avait déjà renoncé à vendre des chiens et des chats et que son chiffre d'affaires avait néanmoins explosé. En effet, la dimension éthique préoccupe nos concitoyens : tous les sondages montrent qu'ils sont favorables à l'interdiction de vendre des chiens et des chats en animalerie.
Enfin, les refuges souffrent parce qu'ils sont pleins. Si nous ne devions formuler qu'un seul message, ce serait qu'il ne faut pas acheter de chiens ou de chats, mais adopter ceux qui s'y trouvent. Aussi faut-il voter l'amendement no 131 rectifié : il offre une réponse indispensable à une question éthique, et je suis convaincu que cette réponse convaincra la majorité d'entre vous.