La maltraitance animale est une chose, la place des animaux dans notre société en est une autre : celle-ci relève d'un débat philosophique de fond et d'un projet politique pour la société. Certains de nos collègues défendent un projet politique dans lequel les animaux occupent une place particulière. Quelques-uns considèrent même qu'il existe une égalité entre les hommes et les animaux.
Ce n'est pas le moment de développer, auprès de notre jeunesse, ce type de projet politique que je ne partage pas. C'est une des raisons pour lesquelles je suis profondément opposé au fait d'aborder ce sujet dans les écoles. Les maîtres d'école et les instituteurs en font déjà beaucoup : les enseignements et les apprentissages permettent de développer tout un parcours de découverte de l'environnement, de la nature et des animaux.
Par ailleurs, lorsque nous avons mis en place le SNU, celui-ci n'avait pas du tout vocation à devenir un lieu d'endoctrinement sur les questions de maltraitance animale.
Je suis donc profondément opposé à ces amendements. Si la proposition de loi dont nous discutons devait servir ce type de projet – ce qui n'était pas son dessein initial – , elle se fera sans moi !