Nous sommes tous d'accord, sur tous les bancs de cette assemblée, pour défendre la cause animale et lutter contre la maltraitance lorsque celle-ci est caractérisée. Nonobstant les débats que nous avons eus, les articles que nous venons d'adopter ne soulèvent pas, selon moi, de difficulté particulière.
Tel n'est pas le cas, en revanche, de l'article 12, dont l'adoption conduirait à une double catastrophe. D'abord, il interdira aux parcs zoologiques qui détiennent des cétacés, en particulier des dauphins, d'utiliser ceux-ci à des fins commerciales. Surtout, il les empêchera d'exercer leur mission, pourtant d'intérêt public, qui consiste à protéger ces espèces et à conduire des recherches pour mieux les connaître.
Tous ces parcs zoologiques sont en mesure de démontrer scientifiquement l'intérêt que présente la possession de ces animaux. En revanche, les associations qui leur font face et s'érigent en procureurs sont dépourvues de toute légitimité scientifique dans ce domaine. Or, malheureusement, elles ont eu l'oreille de celles et ceux qui défendent la présente proposition de loi, tandis que les professionnels du secteur n'ont pu à aucun moment présenter leurs arguments.
C'est une double catastrophe, disais-je. Aujourd'hui, il est question des cétacés, mais qu'est-ce qui arrêtera ces associations ? Certaines d'entre elles, notamment One Voice et C'est assez ! , affirment très clairement leur objectif et l'assument : la fin des parcs zoologiques en France.