Nous pouvons toujours comparer les études. L'une d'elles a marqué mon esprit, celle menée par Cristian Ugaz et d'autres chercheurs, publiée en 2012 dans la revue scientifique bien connue qu'est le Journal of Veterinary Behavior. Elle a montré très clairement que les dauphins en captivité ne se comportaient plus de la même façon que dans leur environnement naturel : ils font des mouvements circulaires car ils ne parviennent plus à se déplacer en ligne droite et ont tendance à se laisser flotter davantage. Je vous laisse visualiser ces tours de bassin qu'ils font : cela vous parait-il être un comportement naturel ? Ce stéréotype a été identifié comme un « indicateur d'un environnement non optimal pour les animaux en captivité ».
Les sanctuaires correspondent à un engagement très fort de la part de l'État. Ils font l'objet depuis plusieurs années d'un travail avec les professionnels. Nous sommes très vigilants en matière de conventions internationales. Des projets sont en cours, en Grèce, par exemple, avec Pelagos. La manière dont son périmètre a pu être défini a montré que cela ne devrait pas constituer un handicap pour la création d'autres sanctuaires en pleine mer.