Tout d'abord, soyez assurée, chère Martine Wonner, qu'il n'y a point de moquerie de la part de notre rapporteur. Je tiens à dire qu'il est entièrement engagé, disponible et mobilisé sur sa mission, avec sérieux et responsabilité, tout en étant aussi à même de nous apporter son éclairage de professionnel de la santé.
Deuxièmement, il n'y a pas de banalisation de l'état d'urgence. Nous n'avons cessé de le redire, c'est la sixième fois que nous nous réunissons pour en débattre et nous serons très probablement amenés à le faire encore dans les semaines et les mois qui viennent, pour discuter de l'application des différentes mesures.
J'ai le sentiment qu'il n'y a pas non plus une banalisation de la part de nos concitoyennes et concitoyens, qui comprennent la réalité de la situation et le bien-fondé des décisions qui doivent être prises pour les protéger et maintenir nos hôpitaux à flot.
Cela étant, plusieurs erreurs ont été faites par les différents orateurs s'agissant des deux premiers articles du texte. Nous ne débattons pas pour le moment de la date de fin de l'état d'urgence, mais de la prorogation de l'existence du régime de l'état d'urgence. Nous l'avons toutes et tous créé ici même et nous continuons de le façonner au fil de la crise.
Enfin, monsieur de Courson, il y aura bien un projet de loi instituant un régime pérenne de gestion des urgences sanitaires auquel nous aurons à nous atteler. La décision a été prise de ne débattre de ce sujet qu'une fois la crise derrière nous, de manière à bénéficier d'une absolue sérénité et de pouvoir tirer tous les enseignements de la gestion de cette crise.
Le groupe La République en marche ne votera donc pas cet amendement.