Sur un sujet aussi épineux, nos compatriotes méritent un débat apaisé et serein. J'ai l'honneur d'être enseignant titulaire dans l'enseignement supérieur depuis 1998 et j'ai vu arriver sur les bancs des amphithéâtres, dans les années 2000, des étudiantes voilées de plus en plus nombreuses. Je n'ai pas peur de dire que je l'ai vécu avec beaucoup de souffrance – je souscris à cet égard à une partie des propos tenus par nos collègues depuis tout à l'heure. Je l'ai en effet vécu, à l'origine, comme une agression. C'était ma conviction profonde, un sentiment qui me plaçait dans une posture très inconfortable face à la nouvelle population d'étudiants.
Mais il faut établir une distinction entre ce que l'on ressent profondément et ce sur quoi l'on doit légiférer. Dans ce domaine, il faut faire la part des choses. D'abord – cela a été dit à plusieurs reprises – , les étudiants dont nous parlons sont majeurs. Nous ne pouvons pas leur imposer une police vestimentaire, au risque de devenir ceux que nous nous apprêtons à combattre.
Le 11/02/2021 à 11:15, Laïc1 a dit :
" J'ai l'honneur d'être enseignant titulaire dans l'enseignement supérieur depuis 1998 et j'ai vu arriver sur les bancs des amphithéâtres, dans les années 2000, des étudiantes voilées de plus en plus nombreuses."
Vous devriez être fier de les éclairer de l'intérieur sans vous attarder à leur aspect extérieur.
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