Nous ferions la même chose qu'eux, finalement, et n'enverrions pas un bon signal.
Ensuite, les universités françaises conservent une force d'attraction pour des populations étrangères, notamment de confession musulmane, auprès desquelles elles oeuvrent en matière d'ouverture à l'esprit critique.
Enfin, cette question revêt une dimension plus intellectuelle. Je la considère d'un oeil neuf pour y avoir été confronté en tant que référent laïcité pendant des années et pour avoir longuement vécu en Égypte : même si les étudiants qui arrivent à l'université sont de jeunes adultes, ils sont en réalité des enfants. Or la mission de l'université est justement de les émanciper, de les conduire dans un cheminement de construction de l'esprit et de la personnalité. C'est ce qui fait la vertu du système dans lequel nous vivons. Nous n'avons pas à nous préoccuper de la façon dont les étudiantes sont vêtues et du fait qu'elles soient voilées ou non – quant aux jeunes garçons, leur front est parfois marqué par la zabiba, une tache sombre qui est un signe manifeste de piété. L'objet n'est pas là : il est de construire des esprits libres, dans toutes les dimensions que peut revêtir l'esprit. Je ne pense donc pas qu'il soit profitable de légiférer dans ce domaine.
J'ajouterai un dernier point : pour les jeunes filles dont nous parlons, l'université est souvent le premier lieu d'émancipation…
Le 11/02/2021 à 11:24, Laïc1 a dit :
"Ensuite, les universités françaises conservent une force d'attraction pour des populations étrangères, notamment de confession musulmane, auprès desquelles elles oeuvrent en matière d'ouverture à l'esprit critique."
Elles vont pouvoir critiquer laïquement la loi de 2004...
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