Il n'est pas question de faire semblant. Je sais parfaitement que cette mesure ne peut pas être adoptée en l'état ; le caractère proportionné de la peine n'est donc pas l'enjeu. Peut-être l'ignorez, monsieur le garde des sceaux, mais nous n'avons pas le droit de présenter des amendements dont certains estiment qu'ils n'ont pas de rapport direct avec le texte. Par exemple, il n'a pas été possible pour le groupe UDI-I de proposer de qualifier de crime – et même, de mon point de vue, de crime contre la République – le fait de se regrouper en groupe ethnique pour attaquer un autre groupe ethnique. Voilà un acte qui me paraît mériter d'être puni par la déchéance de nationalité et le départ du territoire français.
Il en est de même, d'ailleurs, lorsque quelqu'un commet un attentat terroriste d'une exceptionnelle gravité. Ce débat a eu lieu sous le quinquennat de François Hollande et, à l'époque, le ministre de l'économie avait exprimé un sentiment que je ne partage pas. Il me semble que quelqu'un qui combat la République française et ses principes n'a plus rien à faire sur notre territoire, quelle que soit la raison pour laquelle il y a été initialement accueilli. L'objet de cet amendement était seulement de rappeler notre position.