À ce stade du débat, je crois que notre assemblée s'honorerait de faire un geste très significatif. Il me semble que nous partageons un même sentiment de révolte face aux déchaînements que nous constatons et subissons tous. Madame la rapporteure, vous en avez été victime, comme chacun d'entre nous – même si là n'est peut-être pas l'essentiel – et nous voyons bien que les réseaux sociaux se transforment de plus en plus en déversoirs de haine. Vus au départ comme des instruments de liberté, nous pensions qu'ils renforceraient la démocratie, mais nous nous apercevons progressivement qu'ils véhiculent une forme de tyrannie.
Les réguler est compliqué techniquement, j'en conviens. Il n'y pas forcément une solution miracle dans ce que nous proposons. J'estime néanmoins que si l'anonymat, qui dissimule le visage de la haine, de l'antisémitisme, de la violence, de l'intimidation, de l'insulte, se trouvait aboli par une volonté du Parlement, nous ferions oeuvre utile. Il nous resterait à discuter des modalités.
Pour ce qui me concerne, j'ai proposé la fin de l'anonymat par la présentation obligatoire d'une pièce d'identité lors de l'inscription sur un réseau social, comme cela se fait sur d'autres supports numériques. Cette mesure est peut-être compliquée à appliquer, mais j'estime qu'elle constituerait un message simple et compréhensible.
À cet égard, je ne crois absolument pas, monsieur le secrétaire d'État, au fait que l'anonymat n'a pas d'incidence sur la diffusion de messages de haine sur les réseaux sociaux. Naturellement, l'anonymat facilite la diffusion de la haine.
Le 20/04/2021 à 15:23, Laïc1 a dit :
L'anonymat favorise également la diffusion de la vérité.
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