Vous prenez l'hypothèse, madame la rapporteure, de vous trouver dans la rue et de croiser un inconnu qui commettrait un méfait à votre encontre. Franchement, je ne suis pas persuadé que vous passiez votre temps à vous faire insulter par des inconnus dans la rue. En revanche, en tant que personnalité politique, chef d'entreprise, responsable associatif ou simple citoyen, lorsque vous émettez une opinion et que quelqu'un vient débattre avec vous, qu'il vous insulte ou se répande sur vous ou non, cette personne doit pouvoir être identifiée.
Je vous prie de me pardonner, monsieur le secrétaire d'État, mais, comme notre collègue Ciotti, je ne crois pas une seconde, en dépit des études américaines sur lesquelles vous vous appuyez – vous conviendrez que la mentalité française est différente – , que le fait d'agir dissimulé, avec l'impression, souvent vérifiée, de ne pouvoir être poursuivi, n'accroît pas l'immodération sur internet. En réalité, en refusant de pouvoir identifier, on favorise même ce phénomène.
Si je débats avec quelqu'un dans une réunion, une association ou un troquet, je sais qui se trouve en face de moi. Sur les réseaux sociaux, je n'ai pas le droit de le savoir. Je milite donc, certes pas avec mon amendement dont ce n'est pas l'objet, pour que nous puissions avoir cette information. La place publique virtuelle n'est pas différente de la place publique réelle s'agissant de mon droit, du vôtre, de celui de tout citoyen, à se protéger contre le déferlement de la crétinerie.
Le 20/04/2021 à 15:29, Laïc1 a dit :
L'anonymat est aussi diffuseur d'intelligence...
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