On reste également dubitatif devant ce « rendez-vous de liaison », assez indéfini, qui n'a pas été discuté.
Il y avait pourtant beaucoup à faire pour rendre incontournable la prévention, pour lutter contre les maladies éliminables et les risques, pour agir concrètement sur les situations de travail – par exemple grâce à un cadastre des maladies déclarées et reconnues – , pour rehausser la responsabilité des employeurs, pour renforcer l'indépendance des services de santé au travail et leur capacité d'action – par exemple en les intégrant dans l'univers de la sécurité sociale – , pour renforcer le lien entre les médecins du travail et les centres hospitaliers universitaires, pour augmenter le nombre de professionnels actifs, pour la reconnaissance des maladies dont les tableaux ne sont plus alimentés – je parle de maladies dont la sous-reconnaissance est massive et chronique ce qui plombe la prévention – , pour agir contre les risques chimiques, pour créer un outil efficace contre l'exclusion par l'inaptitude, et bien d'autres choses encore.
Le terrain de la santé au travail appelle des actions vigoureuses ; il faudra y venir, et le plus tôt sera le mieux.