Comment rendre l'aide publique au développement efficace ? Quels secteurs cibler ? Pour quel public ? Selon quel calendrier ? Ce moment nous permet aussi de repenser l'aide publique au développement, car on voit bien que les pays dits développés ne sont plus les seuls à en faire. Leur monopole de l'action et des méthodes est battu en brèche par des pays du Sud comme le Brésil, la Turquie ou la Chine. L'efficacité de l'aide publique au développement est remise en cause et des travaux, notamment ceux d'Esther Duflo, montrent qu'on doit agir de manière différente : se concentrer sur le qualitatif et non sur le quantitatif, sur les acteurs et non sur le secteur, sortir de la logique d'aide publique au développement au profit d'une logique de véritable partenariat. Nous avons eu l'honneur de discuter de tous ces sujets, nous avons progressé et nous continuerons à travailler.
Le texte que nous examinons aujourd'hui permet au moins cinq avancées majeures. La première renvoie à la stratégie et à notre capacité de formuler une doctrine.
Pour la première fois, la France se dote d'un cadre de partenariat global, qui a été largement amendé et a fait l'objet de nombreuses discussions et contributions. Je songe à celles de M. Lecoq concernant les biens publics mondiaux, de Mme Dumont sur les enfants sans identité, de M. Potier sur la question des droits fonciers, de M. Kokouendo s'agissant des pays pauvres prioritaires, de Mme Thomas sur l'OMS, l'Organisation mondiale de la santé, de M. Mbaye sur l'humanitaire, de M. Maire et de M. Herbillon sur les questions d'efficacité et de transparence, de Mme Clapot concernant l'égalité entre les femmes et les hommes, de Mme Provendier et de M. Fuchs sur la question des enfants, ou encore de Mme Poletti sur le conseil d'administration d'Expertise France.