Notre politique extérieure pour aider au développement est bien contradictoire avec les objectifs que vous affichez.
La nature de l'aide publique au développement me paraît, aussi, foncièrement en jeu parce que l'appui au privé se massifie. La trajectoire détaillée en annexe précise que l'appui au privé augmentera de 89 % entre 2020 et 2022, s'élevant à 769 millions d'euros. J'y vois un danger, parce qu'au fond, on se sert de l'aide publique au développement pour subventionner des entreprises françaises, ce qui est une profonde dénaturation de ses objectifs. Nous avions d'ailleurs fait les mêmes observations s'agissant de la diplomatie.
Entre 2007 et 2013, Proparco a acheminé plus de 500 millions de dollars transitant par des paradis fiscaux, malgré les règles qui ont été prises par l'AFD. Ce phénomène se poursuit, puisque des millions d'euros sont encore transférés, en passant par Malte ou les îles Caïmans.