Nous examinons aujourd'hui le projet de loi dit de programmation relative au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités. Ce texte était très attendu et, vous le savez, sa présentation a entraîné une réelle déception. Néanmoins, un véritable travail a pu être réalisé en commission, pour lequel je remercie le ministre, le rapporteur et le secrétaire d'État, qui se sont beaucoup impliqués tout au long de nos discussions. Mon collègue Bertrand Pancher a rappelé ces avancées. Je compléterai son propos en évoquant le fait que vous avez également accepté que le cadre de partenariat global – CPG – fasse expressément référence aux droits de l'enfant comme une priorité : il reste maintenant à l'inscrire dans le marbre de la loi.
Vous avez accepté de faire une priorité des pays du G5 Sahel et de donner une place privilégiée aux pays des Balkans occidentaux. En revanche, alors que ce texte était attendu comme un grand projet de loi de programmation dessinant enfin une trajectoire permettant de donner de la visibilité aux acteurs, il ne propose toujours, à ce stade, qu'une programmation principalement rétroactive et ne pose aucun jalon temporel pour atteindre le référentiel de 0,7 % du revenu national brut promis depuis les années 1970.
Monsieur le rapporteur, vous aviez appelé ce jalon temporel de vos voeux dans votre rapport remis en 2018. Vous aviez déposé un amendement en ce sens, que vous avez retiré en commission. Or le nouvel amendement que vous avez déposé constitue un recul, puisqu'au lieu d'indiquer que le pourcentage de 0,7 % devrait être atteint en 2025, il est maintenant précisé que la France s'efforcera de l'atteindre en 2025. Nous sommes dans le flou le plus total, …