Je salue la ténacité dont vous avez fait preuve depuis maintenant trois ans, ainsi que celle de notre rapporteur Hervé Berville. Mais avouez qu'il est un peu cocasse – cela a été dit, cela sera redit – et peut-être même inédit, je n'ai pas assez de recul pour me prononcer, de voter une programmation qui porte sur une seule année, et donc sur un exercice budgétaire
Nous y reviendrons, mais je veux saluer l'importance que la France accorde aujourd'hui à son aide publique au développement, ce dont cette loi témoigne. La crise majeure que nous traversons la rend évidemment plus que jamais nécessaire. L'extrême pauvreté dont on annonce qu'elle augmentera fortement cette année du fait de la pandémie, les changements climatiques, l'effondrement de la biodiversité, les crises sanitaires : autant de défis que nous nous devons d'affronter par nos politiques de solidarité et de partenariat international.
La France, c'est sa singularité et depuis longtemps, est attachée à la solidarité entre les nations, entre les peuples : nous sommes tous ici convaincus que nous ne pouvons pas agir et penser comme si notre pays, ou même l'Europe, était isolés du reste du monde. Ce qui est vrai pour la pandémie que nous affrontons aujourd'hui est tout aussi vrai, bien sûr, pour ces grands défis que sont le développement inclusif et durable des pays du Sud, les migrations économiques et climatiques, le changement climatique – que les pays en développement subissent plus que nous encore, alors que c'est notre développement qui leur a infligé ce dérèglement.