Nous entendrons donc beaucoup parler de 0,55 %, de 0,7 % ; certains diront que ce sont là des totems, qu'il ne faut pas être dogmatique en la matière, que l'important est de faire mieux et qu'on peut faire mieux avec autant ou même avec moins. Peut-on simplement s'accorder, chers collègues, sur le fait que respecter un engagement international qui date de cinquante ans n'interdit pas d'être intelligent ? On peut faire plus et mieux en même temps !
Avec ce projet de loi, il ne s'agit pas seulement de voter une loi de programmation mais bien d'affirmer une vision du monde qui a toujours fait la singularité de la place de la France dans le concert des nations. Ne l'oublions jamais : avec moins de 0,5 % de la richesse des pays développés mobilisée, l'aide publique au développement est l'unique dispositif de redistribution planétaire.