Montaigne disait : « C'est une belle harmonie quand le dire et le faire vont ensemble. » Le projet de loi devrait être une belle occasion de repenser nos rapports aux autres. Et pour cause, l'actuelle crise du covid-19 montre qu'en ce bas monde, nous dépendons tous les uns des autres et que les problèmes des autres sont aussi les nôtres. Si je loue les efforts annoncés dans ce projet de loi, il est plus que nécessaire d'observer la manière dont les choses se passent sur le terrain.
Monsieur le ministre, vous avez dressé une longue liste des pays prioritaires pour l'aide publique au développement, en commençant par Haïti, ce qui m'a vraiment fait plaisir, en tant que président du groupe d'amitié France-Haïti de l'Assemblée nationale, qui sollicite en permanence les membres du Gouvernement pour qu'ils portent une attention soutenue à ce territoire, dont on connaît les liens séculaires avec la France.
Je suggère que nous mesurions l'efficience de ces différents projets à l'aune de la réalité du terrain dans la république d'Haïti.
Monsieur le ministre, vous avez évoqué plusieurs points, de l'engagement humanitaire au développement en passant par la stabilisation. Eh bien, actuellement, si nous sommes présents dans ce territoire en matière d'aide humanitaire, ses habitants nous attendent toujours pour le développement et, concernant la stabilisation, nous sommes dans une situation d'échec. De toute évidence, notre diplomatie et nos actions n'ont pas porté les fruits escomptés.
J'aurais pu faire ce constat au début de l'examen de l'article 2, mais puisque je serai dans l'avion vendredi matin, j'ai préféré le faire ce soir.