J'ai déjà évoqué ce sujet. Cet amendement propose de rédiger ainsi le début de l'alinéa 13 : « L'État reconnaît le rôle, l'expertise et la plus-value des organisations de la société civile, tant du Nord que du Sud, et de l'ensemble des acteurs non étatiques impliqués dans la politique de développement solidaire et de lutte contre les inégalités mondiales. » Il s'agit d'une avancée majeure pour les organisations et pour toutes celles et tous ceux qui militent sur le terrain dans ce domaine. L'objectif est d'affirmer, premièrement, qu'il n'y a pas que l'État, le Gouvernement et l'AFD qui soient capables d'avoir de bonnes idées et d'apporter des solutions innovantes, au plus près du terrain ; deuxièmement, de reconnaître de façon symétrique les OSC du Sud et celles du Nord : des ONG éthiopiennes, qui n'ont même aucun lien avec des ONG françaises ou américaines, sont parfaitement capables de trouver des solutions et d'apporter des réponses très concrètes à la lutte contre les inégalités et la pauvreté.
Il s'agit enfin de reconnaître la capacité de ces organisations à mobiliser ainsi qu'à démocratiser et territorialiser les questions d'aide au développement, en France comme dans les outre-mer. Je m'en suis rendu compte en travaillant sur le sujet ici même et je tiens à les en remercier : elles contribuent à faire en sorte que cette belle politique ne soit pas seulement discutée dans les travées de l'Assemblée nationale, dans les couloirs de Bercy ou du Quai d'Orsay – même si ces institutions le font très bien. Il est en effet nécessaire, en termes d'éducation civique et citoyenne notamment, d'avoir un débat le plus large possible sur ce sujet. Il est temps de le reconnaître enfin et de dire aux OSC qu'elles contribuent très fortement à l'efficacité de cette politique.