Il vise à compléter l'alinéa 4, en insistant sur cinq grandes ambitions de la France : défendre les droits humains et environnementaux, ainsi que le droit international humanitaire ; valoriser le multilatéralisme et toutes les instances internationales qui s'y rapportent ; lutter contre l'évasion fiscale et responsabiliser davantage les entreprises donneuses d'ordre vis-à-vis de leur chaîne de sous-traitance ; adopter une politique d'accueil bien plus hospitalière ; n'oublier personne – et, surtout, ne pas oublier la question du genre, qui est transversale. Sur ce dernier point, le rapport de Jean-François Mbaye et Moetai Brotherson, « Le droit international humanitaire à l'épreuve des conflits », fait des recommandations fortes : veiller à l'application de l'agenda Femmes, paix et sécurité de l'ONU, et continuer à ? uvrer en faveur de l'accès des femmes à la santé et aux droits sexuels et reproductifs en toutes circonstances – ce souci devant prévaloir y compris au sein du conseil de sécurité des Nations unies.
Enfin, la question du multilatéralisme a toute sa place dans le préambule du contrat de partenariat global. L'Organisation internationale du travail devrait également y être mentionnée, alors qu'elle ne figure nulle part dans le projet de loi ; il serait regrettable de ne rien dire de cette institution fondamentale. Je vous invite donc à voter cet amendement, pour donner plus d'ambition au préambule du contrat de partenariat global. Vous pourriez me répondre que certaines de nos propositions y figurent déjà, mais si le préambule a une vertu d'affichage en proclamant des valeurs à défendre, ces précisions y ont toute leur place.