Je l'ai dit à l'occasion de la discussion générale, les députés communistes soutiennent la paix et par conséquent défendent le respect des résolutions des Nations Unies, garantes du droit international. Mais ce n'est pas par la violence qu'on en fera assurer le respect : seule la diplomatie peut-être victorieuse. La table ronde consacrée mercredi à l'Afghanistan par la commission des affaires étrangère l'a d'ailleurs confirmé : les personnes auditionnées à cette occasion ont été unanimes pour dire que l'on ne pouvait résoudre les conflits que par la voie diplomatique et que la guerre finalement n'avait servi à rien.
Non, l'aide publique au développement ne peut se faire la supplétive de l'action militaire ; le développement n'est pas fait pour être l'auxiliaire de la guerre : il est fait pour l'éviter. Le développement n'est pas fait pour faire accepter nos armées à des populations qui les ressentent comme des troupes d'occupation. Les guerres menées par la France et plus largement par l'Occident ne peuvent engendrer le moindre début de développement. La guerre ne s'arrête que là où la justice commence et le développement avec elle. Surtout méfions-nous des va-t-en guerre qui finiront par proposer que l'aide publique au développement serve à recruter des soldats, comme le président Hollande l'a peut-être fait pour Serval.