Cet amendement vise à intégrer pleinement les diasporas, véritables passerelles, dans les politiques de développement. Elles sont un atout précieux qu'il faut mieux valoriser dans le cadre de notre politique d'aide au développement, sur le modèle des initiatives d'Expertise France. En effet, Expertise France est engagée dans deux programmes visant à mobiliser les talents et les ressources de la diaspora vivant en Europe ou récemment réinstallée en Afrique : le dispositif Meet Africa II, qui favorise la création d'entreprises et d'emplois en Afrique, et le dispositif des cadres en mobilité volontaire en Afrique, CMVA, qui vise à placer les diasporas africaines au c? ur de la relation entre la France et l'Afrique, conformément au voeu exprimé par le Président de la République à Ouagadougou.
Cet amendement est né d'un sentiment de décalage entre l'ambition affichée par nous-mêmes, la majorité, ainsi que l'exécutif, et la réalité de la politique d'attribution des visas que ma collègue Sira Sylla et moi-même avons pu constater il y a quelques semaines encore sur le terrain, où nous avons pu mesurer toutes les difficultés rencontrées par nos services consulaires en la matière. Nous voulons donc faciliter cette circulation entre le Nord et le Sud.
J'en profite, monsieur le secrétaire d'État, pour me faire l'avocat auprès de vous des centaines de couples, notamment franco-algériens, qui, au moment où nous parlons, se trouvent séparés à cause de ces blocages et qui vivent aujourd'hui des situations dramatiques. Il faut entendre leur désarroi et leur souffrance et leur permettre de se retrouver au plus tôt et de vivre enfin pleinement leur amour.