Comme je l'ai dit lors de la discussion générale, les députés communistes ont été très étonnés à la lecture de l'alinéa 26 du cadre de partenariat global. Que signifient ces mots : la France « promeut vis-à-vis [des pays en développement] une logique de réciprocité » ?
La France voudrait-elle qu'on lui rende la monnaie de sa pièce ? L'État français souhaite-t-il que les pays aidés se sentent redevables ? L'aide publique deviendrait-elle conditionnée, et le cas échéant, à quoi ? À retenir des entreprises françaises lors de marchés publics ?
Mes interrogations rejoignent un peu celles du collègue Le Fur qui citait l'exemple chinois. Les tenants du capitalisme sont prêts à toutes les ruses lorsqu'il s'agit de faire de l'argent.
N'intégrons pas ce genre de précision dans la loi : comme le rappellent la déclaration de Paris de 2005 et la déclaration de Busan de 2011 – d'ailleurs citées dans le texte – , seuls les besoins des pays en développement doivent guider l'élaboration d'une politique de développement. Il ne faut pas perdre de vue ce principe, au risque de s'égarer dans les concepts dangereux et contreproductifs que sont la « redevabilité » ou la conditionnalité.