Nous avons déjà eu ce débat en commission. Pour moi, cet alinéa indique précisément ce que nous souhaitons faire, c'est-à-dire sortir de l'aide au développement pour entrer véritablement dans une logique de partenariat. C'est d'ailleurs ce que nous demande la jeunesse des pays aidés, qui considère que nous devrions être dans une relation d'égal à égal, et non pas dans une relation asymétrique ou de domination.
Vous-mêmes avez défendu la nécessité d'améliorer encore la transparence de l'aide au développement et de faire preuve d'une exigence accrue vis-à-vis des pays partenaires en développement : c'est bien l'objectif que nous visons en promouvant une logique de réciprocité.
Le volontariat et la mobilité étudiante sont deux bons exemples de cette logique. Jusqu'à présent, la loi ne prévoyait que le volontariat des pays du nord vers les pays du sud. Désormais, le volontariat pourra également s'effectuer dans l'autre sens, car les jeunes des pays du sud partenaires ont aussi des choses à nous apprendre. Il en va de même pour la mobilité étudiante : elle s'exerce dans les deux sens.
Ces deux exemples, très concrets, illustrent parfaitement notre volonté de nous inscrire dans la réciprocité et la responsabilité mutuelle, dans le respect de l'histoire de chacun.