Il propose de substituer, dans la deuxième phrase de l'alinéa 39, aux mots : « à la croissance économique inclusive et durable » les mots : « au développement humain, à la protection de la planète et de ses ressources ».
Fidèles à leur idée de ne pas mettre en avant le mot « croissance » – qui fait référence à la croissance du PIB, l'une des obsessions du monde occidental qui nous a menés dans le mur sur le plan écologique et social – , les députés communistes proposent d'insister sur les notions de développement humain et de protection de la planète.
Pour nous, ce n'est pas la croissance du PIB, c'est-à-dire la croissance de la valeur ajoutée produite dans un pays, qui crée de la richesse et encore moins du bien-être, mais plutôt le développement humain.
En outre, la croissance du PIB est actuellement captée de manière maladive par une petite élite qui s'enrichit, au point qu'une poignée d'humains possède désormais davantage de richesses que la moitié la plus pauvre de l'humanité. C'est tout bonnement inconcevable et totalement insoutenable.
Plutôt que la croissance économique, il faut viser un développement humain dont l'indice est un agrégat statistique mêlant PIB par habitant, espérance de vie à la naissance et niveau d'éducation des enfants de dix-sept ans. Fondé sur des critères qui ont du sens, cet indice est beaucoup mieux construit que le PIB.
Voilà un indice statistique qui pourrait tout à fait nourrir les ambitions de ce texte sur les inégalités mondiales. Il a d'ailleurs été corrigé en 2010 pour tenir compte des inégalités, si bien qu'en le prenant comme référence, on remarque que les pays africains sont parmi les moins dotés de la planète. Cela renforce notre conviction que la course à la croissance du PIB et au capitalisme dérégulé n'apporte rien d'autre à l'Afrique que l'enrichissement d'une extrême minorité au détriment des peuples et des ressources naturelles.