Il vise à modifier l'alinéa 50 du cadre de partenariat global en insérant, après le mot « économiques », les mots « et la jouissance de tous les droits économiques qui en découle ». Il s'agit de renforcer les actions susceptibles de lever les restrictions entravant la capacité des femmes africaines à posséder et produire des ressources et à en contrôler la gestion. Dans les pays prioritaires de l'aide publique au développement, malgré leur forte présence dans les travaux de la terre et leur contribution indéniable à la lutte contre la faim et la malnutrition, les femmes sont souvent exclues de l'héritage foncier et ne détiennent presque jamais de titre de propriété sur les terres agricoles qu'elles exploitent. Or la femme africaine est l'avenir de l'Afrique.
À titre d'exemple, les femmes africaines sont à l'origine de 70 % de la production alimentaire. Elles représentent également près de la moitié de la main-d'? uvre agricole et prennent en charge 80 % à 90 % de la transformation, du stockage et du transport des aliments, ainsi que les travaux de sarclage et de désherbage. Pourtant, force est de constater qu'elles ne disposent d'aucun droit foncier. L'acquisition des droits fonciers par les femmes est au c? ur des défis de développement les plus urgents.
Je le répète : la femme africaine est l'avenir de l'Afrique. Les objectifs de développement durable des Nations unies à l'horizon 2030, conçus pour accompagner les efforts de développement, reconnaissent l'importance des droits de propriété pour les femmes, surtout en milieu rural. Ils visent notamment à faire en sorte que d'ici à 2030, les hommes et les femmes aient les mêmes droits d'accès à la propriété foncière et au contrôle des terres.