Intervention de Hubert Julien-Laferrière

Séance en hémicycle du vendredi 19 février 2021 à 15h00
Lutte contre les inégalités mondiales — Article 1er et cadre de partenariat global

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHubert Julien-Laferrière :

Il faut en effet fixer des objectifs cohérents avec la recommandation de l'OMS de consacrer 0,1 % du revenu national brut à l'aide publique au développement du secteur de la santé, soit environ 15 % de l'aide octroyée sous forme de dons en 2022. Cette part est de 10 %, mais même si elle était déjà de 15 %, pourquoi ne pas inscrire cette priorité dans la loi, étant entendu qu'elle fait sans doute l'unanimité parmi nous ?

J'ajoute que j'approuve tout à fait la remarque du rapporteur selon laquelle nous devons avoir une vision intégrée des incidences de l'aide que nous apportons. Le financement d'un réseau de bus permettant d'accéder à une école, par exemple, n'est pas comptabilisé dans les dépenses consenties dans le secteur éducatif. De même, comme je le dis depuis vingt ans, les dépenses consacrées à des travaux d'assainissement ou d'accès à l'eau potable ont une incidence sur la lutte contre le paludisme, donc sur la santé ; elles ne sont pourtant pas comptabilisées au titre des dépenses de santé, comme le serait le financement de la construction d'un hôpital. J'attends donc avec impatience que nous puissions mesurer les effets réels de l'aide.

En attendant, qui peut le plus peut le moins : consacrons 15 % de l'aide publique au secteur de la santé. Si nous améliorons davantage la situation sanitaire grâce aux financements accordés dans le domaine de l'assainissement et de l'accès à l'eau, ce sera encore mieux !

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