Cet amendement prévoit que les centres médico-sociaux – CMS – français à l'étranger soient mobilisés dans le cadre de l'action bilatérale de notre pays en matière de santé. Parmi les priorités sectorielles de ce projet de loi figure en effet le renforcement de l'action internationale de la France dans le domaine de la santé, notamment au niveau bilatéral.
Peu de gens le savent, mais la France dispose de dix CMS. À part celui de Pékin, tous se trouvent en Afrique, souvent dans des pays touchés par des conflits, comme le Mali, le Tchad, le Niger ou la République centrafricaine ; ils s'apparentent à des dispensaires, où exerce un médecin-chef français envoyé par le Quai d'Orsay, entouré d'une équipe locale. Ils sont avant tout au service de la communauté française, puisque leur implantation remédie à l'absence d'autres infrastructures de santé fiables, mais jouent aussi un rôle essentiel auprès des populations environnantes et du pays qui les accueille. Ce sont des acteurs de terrain, sur lesquels nous pouvons et devons nous appuyer.
À ce titre, il serait souhaitable de les mentionner dans ce cadre de partenariat global en tant que composante à part entière de la politique de santé bilatérale de la France ; il serait tout autant pertinent de renforcer leurs moyens, de les impliquer davantage encore dans notre dispositif de développement solidaire et de lutte contre les inégalités. Leur expertise pourrait être très utile aux populations africaines, qu'il s'agisse de campagnes de santé publique menées directement auprès d'elles ou de conseils apportés aux autorités locales.