Nous proposons d'ajouter un alinéa introduisant dans le texte le concept d'« une seule santé » – One Health – , élaboré en 2005, lorsque des épidémiologistes ont compris l'intérêt d'associer agronomie, santé publique et santé vétérinaire pour prévenir les épidémies futures : 80 % de nos maladies sont des zoonoses, et le covid-19 nous rappelle cette évidence.
Le premier congrès One Health a eu lieu à Melbourne, en 2010 : une science était née et, avec elle, une des grandes aventures intellectuelles du XXIe siècle. Elle pouvait d'autant moins être absente de ce texte que le Centre de coopération internationale en recherche publique pour le développement – CIRAD – , l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement – INRAE – et les écoles de santé publique sont d'extraordinaires contributeurs à cette coopération multilatérale que vous appréciez, monsieur le ministre, celle de l'OMS, de l'Organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture – FAO – et de l'Organisation mondiale de la santé animale – OIE. À cette coopération, la France peut apporter tout son génie : elle doit l'inscrire dans la loi.