La France doit avoir pour priorité de minimiser les conséquences des situations de crise sur l'éducation des enfants, alors même que celle-ci a des impacts positifs sur les enjeux du développement durable. En 2016, on dénombrait déjà plus de 75 millions d'enfants de 3 à 18 ans en besoin urgent de soutien éducatif dans trente-cinq pays touchés par des crises. Avant la crise du covid-19, il y avait déjà 130 millions de filles qui n'étaient pas scolarisées. S'y ajoutent aujourd'hui, du fait de la pandémie, 24 millions d'enfants, dont près de 11 millions de filles, menacés de décrochage.
En 2021, 214 millions d'enfants sont encore privés d'éducation du fait de l'impact du covid-19. L'éducation doit rester une priorité, y compris en période de crise, dans plusieurs buts : assurer la continuité scolaire et permettre aux enfants de vivre l'enfance la plus normale possible, mais aussi limiter les conséquences sur leur avenir.
Par ailleurs, le maintien de l'école dans des circonstances de crise évite bien souvent des violations en cascade des droits de l'enfant : travail des enfants, mariages et grossesses précoces, violences basées sur le genre. C'est la raison pour laquelle le présent amendement propose de faire de l'éducation en situation de crise une priorité.