Nous avons eu la semaine dernière en commission un débat très riche et très intéressant sur les frais d'inscription pour les étudiants non issus de l'Union européenne. Les députés communistes déplorent que l'amendement qu'ils avaient déposé sur ce point n'ait pas été adopté. En effet, l'augmentation de 1 500 % des frais d'inscription en 2018 a été décidée de manière non concertée et brutale. De 170 euros, on est passé à 2 770 euros pour les licences ; de 243 euros, on est passé à 3 770 euros pour les masters, du jamais vu !
Ce choix politique vise à éliminer les étudiants les plus pauvres, alors que la France devrait avoir l'objectif inverse, consistant à donner une chance aux étudiants étrangers les moins riches afin qu'ils se forment et puissent ensuite contribuer à enrichir leur pays d'origine par ce qu'ils ont appris en France. Il est essentiel que la culture française de l'accueil retrouve sa dignité et son universalité.
On a bien senti que la majorité n'était pas très à l'aise avec ce thème, car elle est obligée de défendre tant bien que mal une décision prise de façon autoritaire et injuste par Édouard Philippe. Par ailleurs, je n'ai pas pu déterminer si une décision relative à l'exclusion de ces frais pour les étudiants de dix-neuf pays prioritaires de l'APD de la France avait été prise – ni si, ayant été prise, elle était déjà effective. Pouvez-vous m'éclairer sur ce point ?